Le Monde diplomatique / N°784 / 07 2019
Réconcilier l’industrie et la nature / Jean Gadrey.
Aux travers de ces quelques chiffres cet article annonce une tendance plutôt noire
Entre 1974 et 2017 , le poids de l’industrie dans l’emploi total – incluant la production d’énergie et les industries extractives , construction exclue – a chuté de 24,4% à 10,3 % , la part des services marchands ou non, a atteint 81% en 2017 . L’industrie ne produit plus que 14% de la valeur ajoutée chaque année. Cet article met en lumière une nouvelle mise en œuvre de l’industrialisation au travers d’une méthode basée sur une production liée au cycle de l’économie circulaire. Totalement liée dés la conception du produit manufacturé ou de l’exploitation des ressources naturelles à l’obligation de recycler au mieux les ressources et augmenter la duré de vie de nos objets.
le propos de PH. Bihouix est le suivant.
« Pour recycler au mieux les ressources et augmenter la durée de vie de nos objets il faudra les repenser en profondeur, les concevoir simples et robustes ( Ivan Illich aurait dit « conviviaux » ) , réparables et réutilisable, standardisés, modulaires, à base de matériaux simples, faciles à démanteler, n’utiliser qu’avec parcimonie les ressources rares et irremplaçables » avant d’ajouter : « Il faudra enfin mener une réflexion sur nos modes de production, privilégier des ateliers réimplantés prés des bassins de consommation , un peu moins productifs, mais plus intensifs en travail , moins mécanisés et robotisés, mais économes en ressources et en énergie , articulés à un réseau de récupération , de réparation , de revente, de partage des objets du quotidien ».(1)
Rien de tout cela ne ressemble au retour à un passé industriel aussi mythifié que pollueur. L’alter industrie qui pourrait nous éviter le pire exigera beaucoup d’innovations, mais distinctes de celles de l’hyper technologie, même si certaines technologies existantes ou à amélioré pourront y contribuer, notamment pour le volet de l’efficacité dans l’usage de l’énergie et des matériaux.
Au niveau de l’emploi cet article nous oriente vers la plateforme emploi-climat (1) , collectif d’une quinzaine de grandes associations et syndicat liés à des chercheurs , a publier en janvier 2017 un rapport intitulé « un million d’emplois pour le climat » parmi les branches en expansion nous retrouvons en autres : les éco matériaux , le matériel de transport et le les industries liées à la réhabilitation thermique des logements et bâtiments .
Une autre source (2) met en évidence les efforts liés à la protection de l’environnement comme de la fiscalité : ils peuvent être justes ou injustes. Quand les ultra riches émettent trente à quarante fois plus de gaz à effet de serre que les 10% les plus pauvres , mais que la taxe carbone actuelle pèse quatre fois moins sur les revenus des plus riches , l’injustice flagrante provoque le rejet massif des mesures imposées .
La gestion du projet architectural à un rôle précieux à jouée dans ce processus car la construction est un acteur majeur dans la gestion des ressources. Revendiquer la sobriété contre le consumérisme se révélera insuffisant si l’on ne précise pas quelles catégories sociales seraient invitées à modifier le plus leurs comportements au non de l’intérêt général. Sur le plan de l’emploi, le défi serai de la sécurisation des parcours professionnels des salariés dont l’emploi actuel serait menacé . C’est à dire en finir avec le « productivisme » et le « téchnologisme » forcenés, qui finira par constitué finalement une perspective désirable par beaucoup.
- « Le mythe de la technologie salvatrice », Esprit, Paris mars-avril 2017
- W.W. emplois-climat.fr
Debout ! , 20 11 2018, http://blogs.alternatives-economiques.fr