[fusion_builder_container type= »flex » hundred_percent= »no » equal_height_columns= »no » hide_on_mobile= »small-visibility,medium-visibility,large-visibility » background_position= »center center » background_repeat= »no-repeat » fade= »no » background_parallax= »none » parallax_speed= »0.3″ video_aspect_ratio= »16:9″ video_loop= »yes » video_mute= »yes » border_style= »solid »][fusion_builder_row][fusion_builder_column type= »1_1″ type= »1_1″ layout= »1_1″ background_position= »left top » border_style= »solid » border_position= »all » spacing= »yes » background_repeat= »no-repeat » margin_top= »0px » margin_bottom= »0px » animation_speed= »0.3″ animation_direction= »left » hide_on_mobile= »small-visibility,medium-visibility,large-visibility » center_content= »no » last= »true » hover_type= »none » background_blend_mode= »overlay » first= »true » min_height= » » link= » »][fusion_text] La genèse de G.DU.BOIS Savoir faire artisanal /Robotique/Economie circulaire et l’avenir d’une nouvelle forme de design. Dialogue entre notre expérience de création et de production G.DU.BOIS et le texte « Savoir-faire artisanal et culturel numérique, l’avenir du design » de Stefano Micelli (Université Ca’ Foscari de Venise, département du Management) G.DU.BOIS – Le retour et la valeur du savoir artisanal est devenu un outil majeur afin de concevoir à nouveau un design totalement élaboré autour des questions de la robotique et nouvellement de « l’économie circulaire ». Depuis le milieu du 20e siècle le savoir artisanal a été la base de réflexion de nombreux créateurs d’objets manufacturiers. Eileen Gray – Alvar Alto -Jean Prouvé –Charlotte Perriand – Pierre Jeanneret – Pierre Guariche – Giovanni Sacchi et bien d’autres ….. Issus de ce monde du savoir faire ces premiers créateurs ayant une conscience accrue de l’univers matériel qui nous entoure ont favorisés une meilleure appréciation de la qualité d’un objet et de fait un mode de consommation plus avisé. La mise en pratique et la valorisation du « faire » n’a jamais présenté de caractères régressifs. Elle a plutôt joué comme outil critique sur les limites de l’organisation économique et sociale actuelle afin d’envisager l’avenir autrement. Richard Sennett dans son ouvrage en 2009 « Ce que sait la main :la culture de l’artisan » a traité de manière très complète la conception du travail et du travailleur susceptible de faire barrage à des logiques de production et de consommation qui relèguent l’homme en marge du développement économique . Le texte qui suit en italique est une suite d’extrait d’un article du chercheur italien Stefano Micelli « Savoir-faire artisanal et culturel numérique, l’avenir du design », ceci doit nous permettre de créer un dialogue avec notre propre expérience G.DU.BOIS de manière globale Stefano Micelli – << L’atelier de Giovanni Sachi et l’importance de la connaissance contextuelle.>> Giovanni Sacchi était un artisan qui a longtemps travaillé à la réalisation de prototypes. Après la Seconde Guerre mondiale, il a ouvert un local à Milan et s’est concentré sur l’élaboration de maquettes, principalement en bois. Ce lieu est rapidement devenu le point de ralliement des plus grands designers de son temps, qui se sont adressés à lui pour réaliser idées et projets. Giovanni Sacchi n’avait rien d’un simple col-bleu ; il était en mesure, avec ses mains, de transformer les idées des concepteurs en prototypes en trois dimensions. Il a mis toute son habileté et sa connaissance des matériaux et des procédés industriels au service des créateurs, pour développer et affiner les projets qu’ils proposaient . Dans cette collaboration avec les grands maîtres du design italien, il s’employait à comprendre l’essence d’un projet et, fort de toute son expérience pratique il essayait de l’améliorer…… G.DU.BOIS – Notre démarche est radicale, depuis le début de notre réflexion nous produisons obligatoirement des prototypes manuellement pour maitriser une partie du processus de création (à ce jour après 3 ans de travail nous en sommes à avoir mis au point 40 modèles de meuble, une charpente ainsi qu’une maison en kit). Notre objectif est le suivant : – Créer des meubles modulables et polyvalents (un seul module permet plusieurs configurations de meubles), durables (du bois, rien que du bois), faciles à monter (pour une fois…), à la portée de tous et ayant vocation à faire partie du patrimoine familial au même titre que la bonne vieille armoire de famille ; le tout dans le cadre d’une démarche réellement éco-responsable. De ce point de vue, notre démarche s’avère non seulement originale, mais totalement innovante. – Créer des meubles vraiment faciles à monter, à ranger, à toute épreuve mais confortables, personnalisables et, même, ludiques et totalement en bois massif français – Utiliser réellement les ressources locales pour un circuit court, rapide, et, pourtant économique. – Chaque évaluation de prix sera conforme à la loi (N°2014-344 du 17 03 2014) dit du « prix d’usage » avec une présentation et un engagement complet des critères pour chacune des créations et production à toutes échelles. Stefano Micelli – Le parcours de Giovanni Sacchi offre une nouvelle clé de lecture du processus d’élaboration d’un projet. Selon une analyse traditionnelle (et simplificatrice), on y distingue une phase de création ( « dans la tête du concepteur ») et une phase de concrétisation ( qui se traduit par la simple réalisation du projet à partir des indications du designer)….. G.DU.BOIS – La seconde phase de création est impactée et conditionnée par la mise à l’épreuve d’une production industrielle avec le robot du « Groupe COMEC ».La mise en forme et le paramétrage des dossiers de création des ouvrages provoque la plupart du temps une transformation du projet et de son optimisation. Le robot devient un acteur dans le processus de création. Ceci est primordial car nous désirons produire des meubles populaires en respectant notre démarche de qualité et de production locale. Stefano Micelli – L’expérience approfondie qu’il a des matériaux, sa capacité à anticiper les problèmes techniques que peut poser une augmentation progressive de la production sa compréhension subtile du comportement des consommateurs et le soin minutieux qu’il apporte aux détails sont autant de qualités d’un profil professionnel qui a été amplement reconnu et apprécié. Chez Giovanni Sacchi , le fil rouge qui relie les différentes facettes de son talent s’avère bien plus qu’un simple processus de mise en œuvre d’un projet conçu par des tiers….. [/fusion_text][/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container][fusion_builder_container type= »flex » hundred_percent= »no » hundred_percent_height= »no » hundred_percent_height_scroll= »no » align_content= »stretch » flex_align_items= »flex-start » flex_justify_content= »flex-start » hundred_percent_height_center_content= »yes » equal_height_columns= »no » container_tag= »div » hide_on_mobile= »small-visibility,medium-visibility,large-visibility » status= »published » border_style= »solid » box_shadow= »no » box_shadow_blur= »0″ box_shadow_spread= »0″ gradient_start_position= »0″ gradient_end_position= »100″ gradient_type= »linear » radial_direction= »center center » linear_angle= »180″ background_position= »center center » background_repeat= »no-repeat » fade= »no » background_parallax= »none » enable_mobile= »no » parallax_speed= »0.3″ background_blend_mode= »none » video_aspect_ratio= »16:9″ video_loop= »yes » video_mute= »yes » absolute= »off » absolute_devices= »small,medium,large » sticky= »off » sticky_devices= »small-visibility,medium-visibility,large-visibility » sticky_transition_offset= »0″ scroll_offset= »0″ animation_direction= »left » animation_speed= »0.3″ filter_hue= »0″ filter_saturation= »100″ filter_brightness= »100″ filter_contrast= »100″ filter_invert= »0″ filter_sepia= »0″ filter_opacity= »100″ filter_blur= »0″ filter_hue_hover= »0″ filter_saturation_hover= »100″ filter_brightness_hover= »100″ filter_contrast_hover= »100″ filter_invert_hover= »0″ filter_sepia_hover= »0″ filter_opacity_hover= »100″ filter_blur_hover= »0″][fusion_builder_row][fusion_builder_column type= »1_1″ type= »1_1″ layout= »1_1″ align_self= »auto » content_layout= »column »
Interview avec Galilé Bernard : « Mon parcours avec G.DU.BOIS »
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[/fusion_title][fusion_text rule_style= »default » hide_on_mobile= »small-visibility,medium-visibility,large-visibility » sticky_display= »normal,sticky » text_transform= »none » animation_direction= »left » animation_speed= »0.3″] Galilé, pourras-tu nous parler de toi et de ton parcours ? Je suis né à Paris au tout début de ce millénaire, mais j’ai passé mon enfance sur l’île de la Réunion. Ma mère était psychologue à St Denis et mon père artisan Tailleur de pierre, il restaurait les monuments historiques sur l’île et dans les pays limitrophes de l’Océan Indien. Jusqu’à mes douze ans j’ai beaucoup voyagé avec mes parents et mon frère. Mon bilan carbone a été catastrophique, (l’Ile Maurice, Rodrigues, Mayotte, Madagascar, l’Afrique du Sud, l’Australie) mais surtout deux pays mon marqués, la Nouvelles Zélande et la Namibie par leurs géographies, climat, paysages et surtout population. A la Réunion comme dans ces multiples pays c’est la créolité de ces lieux qui ont façonnés ma personnalité. A mes douze ans mes parents se sont installés dans le centre de Paris. J’ai vécu ce choc comme une nouvelle aventure, les « Eclaireurs et Eclaireuses Unioniste dans la patrouille de l’Oratoire», mais aussi les différentes manifestations, les squats, « Notre Dame des Landes », « La Dune en Vendée » m’ont permis là encore de rencontrer beaucoup de gens différents . Après ma scolarité dans le collège J.B Poquelin j’ai eu la chance de réaliser la même formation que mon frère aîné au lycée Auguste Renoir dans le 18 AR de Paris en classe STD2A. Quel est ton parcours scolaire ? Au lycée j’ai suivi la voie de mon frère aîné, (qui est décorateur-tapissier actuellement) avec une formation au lycée Auguste Renoir (Paris 18°Ar.) et un bac STD2A en 2019. Quel était le contexte de cette formation ? Dès le début de la seconde mes professeurs ont su préserver notre libre arbitre autour d’un cadre pédagogique, j’ai été très à mon avantage, nous avons pu tous développer un thème qui nous était proche. Quel était ton thème de recherche sur ces trois ans en dehors des cours imposés ? Grâce aux contacts de mon père avec l’ONF, les agents de cet organisme nous ont mis en relation avec la scierie Bigeon qui produit des manches d’outil en Hêtre et en Frêne. Très vite nous avons pris l’habitude de passer une partie de mes vacances scolaires dans la scierie afin de mettre à l’épreuve mes idées et de produire mes prototypes. Que fais-tu quand tu ne travailles pas ? La nature et les rencontres sont mes deux grandes occupations. Si je ne travaille pas je pars en balade sur les sentiers à la découverte (j’ai parcouru ainsi 1500 kilomètres l’année dernière, après le premier confinement) La rencontre est un besoin vital pour moi, si je suis à Paris je vais forger avec des copains, tous pris dans une histoire personnelle intéressante et résistante. A mon arrivé à Paris j’ai participé avec ma famille à une redistribution alimentaire que nous avions créée, cela a renforcé mon besoin de partage avec l’autre comme étant l’un des piliers de ma vie. Nous faisions le tour des boulangeries de mon quartier et récupérions les invendus aux parisiens sans logements mais également à des personnes aux faibles revenus, cela leur permettait de manger et à moi d’apprendre ce qu’est la dignité humaine, cela a duré 4 ans trois soirs par semaine. Ce fut une grande leçon d’humilité tout comme le fut mon engagement auprès des gilets jaunes ou pour la libération de Julian Assange. Parle nous de ton expérience dans la scierie Bigeon depuis combien de temps y es-tu impliqué ? J’ai commencé dès mon année de seconde à tenter de formaliser mon projet autour du design et de la création de meubles. En cela j’ai été énormément soutenu, lorsque j’ai commencé à réaliser mes prototypes, par l’équipe enseignante du lycée Auguste Renoir mais aussi par de nombreux adultes, je n’avais que 16 ans, m’ont soutenu, encouragé et donné les bons conseils aux bons moments. J’ai commencé à dessiner et à réaliser des prototypes que j’ai pu exposer et travailler non seulement mes capacités en design mais également passer à la réalisation, ce qui est bien sûr le rêve. Et alors ? Nous avons créés la SCIC G.DU.BOIS en mars 2020, après mon bac, au mois de juin car je devais avoir 18 ans pour signer. Avec le groupe de la SCIC nous avons déposé un dossier de financement pour passer à la phase de production. L’optimisation de la production des meubles était indispensable, fin novembre la BRED nous a accordé un prêt de 170 000 € sur 5 ans, nous avons porté la capitalisation de la SCIC à 96 500 € fin 2020. En mars 2021 nous avons réceptionné le ROBOT de la COMEC (société concepteur et producteur Italien). Avec l’aide la société MPI de Tours qui est en charge du suivi technique et après une formation de 10 demi-journées en visio-conférence avec un ingénieur de la COMEC j’ai pu acquérir les bases du paramétrage et de l’usage des outils. Cela te semblait-il une lourde responsabilité ? J’ai 20 ans et je suis